Coup de Foudre à Rhode Island

Dan in Real Life
2008
★★★★★

Tout d’abord, qui a donné ce titre ? C’est le titre le plus niais et le plus con qui ait pu été donné à ce film ! On nous sert ça comme un ersatz de Notting Hill (attention, je n’ai pas dit que j’aimais pas, mais ça fausse l’image du film) ou de film cucul à la Meg Ryan (jeune). Tout ça pour dire que le titre original (littéralement «Dan dans la Vraie Vie» est beaucoup plus pertinent et défocalise le «coup de foudre» pour axer sur le vrai sujet du film : la vraie vie.

C’est l’histroire de Dan Burns, père de trois filles et veuf depuis 4 ans, journaliste dans un journal local qui a sa colonne sur les conseils de vie (nommée «Dan in real life», tu comprends !?). Comme chaque année, ils se rendent chez les grand-parents (à Rhode Island, tu comprends !?) pour passer les vacances en famille. Alors que les rapports sont de plus en plus tendus avec ses filles et qu’il a du mal à lacher prise, il va faire une rencontre (le «coup de foudre», tu comprends !?) qui risque de changer sa vie.

On voit alors un Steve Carell (encore lui !) parfait, tout en subtilité et ne surjouant jamais. Un peu le même genre que son rôle dans Little Miss Sunshine (en moins dépressif !), d’ailleurs l’écriture du film y ressemble beaucoup. À la différence qu’on le passe le sourire aux lèvres. Pas un seul instant le film ne faiblit. L’humour y est omniprésent. On se surprend même à éclater de rire à plusieurs moments. Et on est embarqué dans cette histoire où l’on se demande comment il va s’en sortir.

Ce film est magique, émouvant ; courrez-y !

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Max la Menace

Get Smart
2008
★★★☆☆

Adapter une série au cinéma, c’est assez casse-gueule. Surtout que la plupart du temps, le ton ou la philosophie ne sont pas respectés (Mission: Impossible !). Mais là, je dois avouer, Max la Menace n’est pas râté. L’humour est beaucoup moins potache qu’on pourrait le penser (heureusement qu’ils n’ont pas fait un ersatz de Johnny English…) et tout pourrait être plus ou moins crédible. Ça permet vraiment de rester dans l’intrigue et de ne pas se perdre en route (contrairement à un Austin Powers, qui en oublie qu’il y a une histoire…)

L’humour est très bien distillé tout au long du film, pas de lourdeur ni de temps mort. Steve Carell reprend parfaitement le rôle de Maxwell Smart (campé depuis toujours par Don Adams, disparu en 2005 à l’âge de 82 ans, tout de même) et est très agréablement accompagné d’Anne Hathaway (que je ne connaissais vraiment que du Diable s’habille en Prada, puisque je n’ai toujours pas vu Brokeback Mountain ni Jane).

Les clins d’œil à la série originale sont disséminés tout au long du film et deviennent même un élément de l’intrigue. Plutôt bien joué.

Je trouve que cette adaptation est bien vue, bien réalisée ; en tout cas, elle m’a bien fait poiler !

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Dead Like Me

2003-2004 | 2 saisons, 29 épisodes
★★★★

«Sériphile», je ne pouvais pas passer à côté de Dead Like Me. Une série qui s’est malheureusement arrêtée prématurément. Du même créateur que Pushing Daisies, seulement deux saisons se sont succédées depuis 2003 ; Showtime a décidé de ne pas rempiler pour une troisième saison. Du coup, on reste un peu sur sa faim avec des points obscurs ou non résolus (choses qui seront sans doute apporté avec le film qu’ils sont entrain de produire. Croisons les doigts pour que le succès du film les pousse à refaire d’autres saisons…).

L’histoire

Georgia (George) Lass, 18 ans, meurt en se prenant la lunette des chiottes de la station Mir dans la gueule (on voit tout de suite le ton décalé de la série). Mais au lieu de mourir et d’aller dans un hypothétique paradis (ce n’est pas dit, personne ne sait ce qu’il y a «après»), elle est recrutée pour être une faucheuse à plein temps (en gros aider les gens qui meurt violemment à passer dans l’au-delà sans souffrance).

Les personnages

Hormis, Georgia, on trouve une belle galerie de personnages qui évolue peu à peu au fur et à mesure des saisons. Chez les faucheurs : Rube, le chef des faucheurs, paternaliste (l’inoubliable Inigo Montoya dans The Princess Bride, un de mes films cultes, mais aussi Jason Gideon dans Esprits criminels), mort dans les années 20 ; Roxy, la flic dur-à-cuire, morte dans les années 80 ; Mason, l’anglais déjanté (j’adore !), mort à la fin des années 60 ; Daisy, la starlette qui a au moins sucé tout Hollywood dans les années 30… Il y a la famille de George : son père, sa mère et sa petite sœur qui vivent assez mal sa mort, chacun à son niveau. Et il y a son «vrai» travail : avec en tête Dolores et Crystal.

Les post-it® de la mort

Lorsque j’ai commencé à regarder, j’ai trouvé ça sympa, mais sans plus. Mais d’épisode en épisode, on se prend à vraiment apprécier cette galerie de personnages, hauts en couleur et on veut absolument continuer à regarder. Le fait d’avoir «fonctionnarisé» les faucheurs apporte vraiment une tournure nouvelle. L’humour (parfois très noir) est omniprésent dans ce monde entouré de morts accidentelles ou pas. Une très bonne série, pas très chère en DVD.

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Stomp

Il y a des trucs comme ça qui vous emballent. Ce fut le cas, il y a plus de 12 ans, la première fois que j’ai vu Stomp sur scène (j’y suis retourné 4 fois depuis, et j’y retourne cette année).

Sur le papier, on peut se dire que ça doit être chiant : des mecs (et des gonzesses) utilisent des objets de tous les jours comme percussions. On a tout de suite l’image des mecs qui jouent du djembé dans la rue et on s’imagine très bien avoir des envies de meurtre !

Mais rien de tout ça : ils sont doués, ils sont drôles, ils dansent comme des dieux et le spectacle passe dix fois trop vite tellement on est absorbé et par leur rythme. Drôles, parce que tout est basé sur les mimiques, les onomatopées et les rapports de chacun des percussionnistes. Et on apprécie l’ingéniosité et le talent de chaque saynète.

Bref, à voir.

Ils seront du 30 septembre au 26 octobre 2008 au Casino de Paris. J’y serai le 3. Mais sinon, ils sont en permanence à Londres et à New-York, et il n’y a pas besoin de connaître l’anglais pour apprécier ce spectacle.

Le retour du Dr. Horrible

Non, un nouvel épisode n’est pas en ligne. Mais la bande originale est disponible sur l’iTunes Store depuis ce matin. Ça me changera de la version mono extraite du webrip !

À vous de découvrir ses morceaux catchy et plein d’humour, mais aussi d’entendre que Neil Patrick Harris chante trop bien !

Wall•E

2008
★★★★★

Wall•E - Waste Allocation Load Lifter Earth-Class (Compacteur terrien de déchets) On savait que Pixar savait raconter des histoires. Mais là, je dois avouer qu’ils m’ont encore plus épaté. Sous couvert d’une histoire d’amour électronique, on assiste à un pamphlet sur la connerie humaine, le capitalisme et le consumérisme. Je n’en dit pas plus sur le sujet. À vous de le découvrir.

Pour parler de Wall•E (le personnage, pas le film), il incarne ce dont j’ai toujours rêvé d’avoir étant môme : un robot sympa. Abreuvés de R2D2, Nono et de Johnny 5, nous voulions tous notre robot pour qu’il fasse tous les trucs chiant que nous demandait de faire nos mères, faire tous nos devoirs, etc. Mais il fallait qu’il soit fun aussi !

Eve - la copine au gros flingue ! Pour reparler du film, il regorge de références geek et de clins d’œil. Ne serait-ce que les allusions à 2001, l’Odyssée de l’Espace (l’auto-pilote ressemble étrangement à HAL 9000…) ou à Apple (le carillon de démarrage d’un Mac, un iPod,…). Il paraît même de Eve (la petite «robote» ci-contre) a été dessinée par Jonathan Ive, le designer en chef d’Apple.

En tout cas, une fois encore Pixar nous prouve son savoir-faire, aussi bien technique qu’affectif ; jamais un robot n’aura plus eu l’air humain que Wall•E. J’étais encore une fois amusé de voir la salle captivée par l’histoire et il y régnait un silence attentif et respectueux assez étonnant.

Allez-y sans hésiter, sans enfant (ou avec, si vous ne pouvez pas les faire garder !), c’est un vrai plaisir. Mention spécial pour le petit résumé sur l’histoire de l’art dans le générique de fin.

Encore du grand Pixar.

[édition du 17 août 2008] Je viens de le voir pour la deuxième fois. En fait, je sais ce qui fait la différence avec la concurrence : Pixar sait s’attarder sur les détails ; ce film est magnifique à tout point de vue.

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Kung-Fu Panda

2008
★★★★

Kung-Fu Panda - Jack Black prête sa voix en VO
Après avoir été un peu déçu des dernières productions 3D de Dreamworks (Shrek 3, foncièrement raté ; Souris City, plus du ressort d’Aardman que de Dreamworks…), la peur du navet s’était immiscé en moi. L’excellente distibution (Jack Black, Dustin Hoffman, Angelina Jolie, Lucy Liu…) n’avait rien pour me rassurer (plus l’histoire est nulle, plus on met d’acteurs connus, non ? Astérix ?…).

Que le scénario soit connu ou qu’on le devine dès les premières minutes, rien de fait que ce film est moins bon. Dans la Grèce antique, on allait bien voir des pièces dont on connaissait par cœur l’histoire : on y allait pour l’interprétation et le divertissement. Bâ là, c’est pareil ! On rit tout le temps (contrairement à un Horton qui était un peu mou du gland…) et les images sont spectaculaires. Même les combats (il y en a peu) sont beaux et drôles. Le traitement est léché et détaillé, la réalisation est parfaite.

Kung-Fu Panda - Po travaille les fessiers avec maître Shifu Le seul bémol viendrait peut-être du character design, comme on dit, où je ne le trouve pas assez audacieux. Ça reste trop «réaliste». J’ai même limite préféré l’histoire d’ouverture qui à un graphisme ultra chiadé, qui m’aurait cent fois plus plu que le design final.

M’enfin, allez le voir avec ou sans petiot, c’est que du bon.

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Hancock

2008
★★★☆☆

Hancock

Hancock fait parti de ces bonnes surprises que l’on a parfois.

Hancock et la baleine. «Greenpeace s’en souvient…» Je pensais, en voyant la bande-annonce que je connaissais tout de la trame qu’allait suivre le film et que ce serait une comédie à effets spéciaux sympa du type de Men In Black. J’avais tort et ça fait du bien ! Comme on le disait en sortant de la salle, c’est de l’ordre de la comédie noire, voire même de la tragédie. Tragédie grecque même !

On rit, les effets spéciaux sont pas mal du tout et le petit truc en plus fait qu’on change notre appréciation sur cette «petite» comédie de «pas mal» à «très bien» !

Hancock - L’affiche en dit long… À aller voir, sans essayer de savoir plus sur le film d’autre que c’est l’histoire d’un super-héros qui, plutôt qu’assumer sa différence et sa solitude («one of his kind»), noie tout ça dans alcool, vulgarité et cynisme. Un agent en relation public compte le sortir de là pour lancer sa carrière… À vous le plaisir de voir une comédie sans prétention autre qu’amuser.

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Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal

Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull
2008
★★★☆☆

Indiana Jones On ne le présente plus. Ni le réalisateur, ni le producteur, ni le thème musical.

On retrouve Indy (et pas InDi !) comme on l’avait laissé, juste un peu plus vieux. Mais toujours la même niak. Je ne raconte pas l’histoire histoire de ne pas gâcher, mais je reviens juste sur un point qui fait polémique. Certains n’ont pas aimé qu’Indy se trouve confronté à ce qu’il confronte (Pinaise ! C’est dur de ne rien dire qui spoilerait le film…), trouvant ça trop «iréel» ou «pas adapté à l’histoire du personnage». Sauf que :

  1. Je ne trouve pas ça plus irréel que le saint graal ou l’arche perdu
  2. Faut pas oublié que c’est qu’en même Spielberg et Lucas, et qu’ils ont toute légitimité pour toucher à ce sujet
  3. Indiana Jones a toujours été basé sur des hypothèses historiques, toujours discutables, et là c’est le cas.

Cela dit, il y a tout un côté symbolique qui intervient à plusieurs niveaux et qui donne une certaine profondeur qu’il n’y avait pas forcément dans les autres opus. Je ne m’étendrai pas dessus, mais je suis prêt à en parler avec qui veut bien.

Enfin, tout ça pour dire que j’ai bien aimé et j’ai beaucoup ri. Na !

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Blue Man Group

Palais des Sports, Paris
Vendredi 16 mai 2008

(Pour rester dans ma thématique bleue du billet précédent…)

Blue Man Group - Je suis sûr qu’ils ont fait du Vélib’ l’autre jour…Les extraterrestres ont débarqués ! Je les ai vus : ils sont tout bleus (de Klein ; pas Gérard, l’autre) et ne parle pas. Ils veulent apprendre nos us-et-coutumes et se fournissent en méthode Assimil, mais on choisit «Comment devenir une méga-star» plutôt que le Polonais en 80 leçons. Ils ne communiquent qu’en tapant sur des tuyaux, des tambours et des cordes de piano…

Je dois avouer que j’avais une mauvaise image du Blue Man Group : de part ma culture Mac, ils ont été dans les années 90 le symbole des processeurs Pentium pour PC. Et je ne m’y suis jamais intéressé. Et puis, je les ai vus intervenir dans un épisode du Drew Carey Show (une de mes séries préférées qui passait sur la chaîne Comédie!), avec leur démarche bizarre, à mi-chemin entre un robot et ayant un balais dans le luc. Lors d’une escapade à Las Vegas en 2005 je découvre que ces mecs-là existent toujours, que sont de vrais artistes et qu’ils ont un show apparemment apprécié et installé. Pour finir, un bon ami musicien m’offre pour mon anniversaire un de leur DVD. Je découvre et j’apprécie ce show : entre concert rock, pantomime, installation et performance.

Un des nombreux cadeaux du Blue Man Group. How To Be A Megastar est une évolution (2.1) de ce même DVD. Beaucoup de chose en plus (le télé-achat trash, Floppie le clown…), mais surtout une adaptation complète en français (même les chansons en anglais étaient traduite sur les écrans géants). Complètement interactif (j’ai reçu un médiator, comme à un vrai concert de rock !) : jouant avec le public (en crachant peinture ou chamallow sur des t-shirts offerts,…), avec le groupe de rock présent sur l’arrière-scène (à coup d’extincteur, avec une cabine insonorisée pour guitariste soliste,…),…

On se gausse tout du long et on trouve étrange la profondeur et la tristesse des paroles des chansons par rapport à l’ambiance du show. On aime les clins d’œil à la culture française des ses extraterrestres américains bleus (Gainsbourg, Piaf,…). On trouve ça dommage qu’il n’y ait pas plus de monde et que le public français soit un peu mou du gland. C’est là qu’on se dit que des shows à l’américaine, c’est génial chez nous, mais ça doit être mieux aux États-Unis.

Allez-y avant qu’il ne soit trop tard.

» Site officiel du Blue Man Group
» Billets sur Fnac.com

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street

Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street
2008
★★★★

Je l’ai déjà dit : j’aime Tim Burton. Et il me l’a bien rendu en faisant des films qui, pour la plupart, ont répondu à mes attentes, et ce depuis Beetlejuice. Même le décrié Mars Attacks ou le impopulaire Ed Wood (j’ai juste un problème avec Corpse Bride, mais c’est une autre histoire).

Sweeny Todd L’affiche de cette adaptation de comédie musicale de Broadway (elle-même adapter d’un livre) fait saliver à l’avance : Johnny Depp en barbier amoureux déchu qui revient après s’être échappé au bout de 15 ans de bagne, pour se venger du juge Turpin qui l’avait fait enfermer pour lui piqué sa femme. Connard de juge (Alan Rickman, au passage qui a qu’en même la classe internationale).

Sweeny Todd et le juge Turpin, coupable de son malheur

Et là, ça commence à saigner ! Ça gicle, ça éclabousse, c’est gore… et ça fait rire ! De voir de telles horreurs sur fond musical crée un décalage tel, qu’on en rit (entrecoupé de «beurk !», mais on rit vraiment) et le duo Depp/Bonham-Carter fonctionne parfaitement (alors que je ne suis pas plus fan que ça de la dame). La scène où ils regardent ensemble dans la rue quelles seront leurs prochaines victimes est fabuleuse !

Sweeny Todd, le mec qui donne envie de laisser pousser sa barbe et Mrs. Lovett, qui donne envie de devenir végétarien. Il faut bien le dire, le film fonctionne de bout en bout. Seuls certains passages musicaux semblent un peu long,… répétitif serait plus juste («Johanna, I fell you…»). Mais l’ensemble se tient ; on reste scotchés à nos fauteuils et on regarde (et parfois, on ne regarde pas !… «beurk !») ; on prend du plaisir ; on en redemande presque !

Super-Johnny a encore une fois réussi son coup : un film de plus à son actif dont il n’aura pas à avoir honte (Salaud ! Bien gaulé, bon acteur et bon choix de films. Je le déteste finalement !).

Merci Tim !

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Les Femmes de ses Rêves

The Heartbreak Kid
2007
★★☆☆☆

Ça faisait quelques temps que je n’étais pas allé au ciné et j’ai même raté pas mal de films que je voulais voir. Du coup, de dépit, je suis allé voir le dernier film des frères Farrelly (ceux qui nous avait pondu le déjanté Mary à tout prix).

Les Femmes de ses Rêves Un quarantenaire n’ayant jamais su s’engager rencontre une femme formidable et l’épouse un peu trop rapidement. Elle s’avère être, pendant le voyages de noces, pas tout à fait comme il l’imaginait.

On rit. On dit « beurk », « aaaah » ou « oh le con ! » selon les scènes. Mais on rit toujours. Même lorsque le côté comique du film s’estompe pour faire place à la vraie histoire d’amour du film ; ça passe vite et on retombe dans la comédie.
On reste jusqu’à la fin du générique car on se dit, à raison, qu’ils n’ont pas pu faire autre chose que mettre une dernière scène.

C’est très con. Un peu gore. Mais on en rit. C’est pas un grand film, mais c’est un bon moment. Aucun besoin de le voir au ciné (à moins d’avoir une carte illimitée), surtout pas pour voir les poils pubiens de l’actrice principale en gros plan…

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Top Gear

Top Gear - Jeremy Clarkson, Richard Hammond et James May Dans les trucs anglais que j’aime, il y a la BBC (j’en reparlerai sans doute un jour) et parmi les programmes phares et forts, il y a Top Gear. Top Gear est une véritable institution en Angleterre, comme la Reine ou les pubs le vendredi soir ; cette émission automobile existe depuis la fin des années 70. Vous allez me dire «des bagnoles, qu’est-ce que je m’en fous…» et c’est normal, puisque qu’on a été abreuvé par des émissions chiantes comme Auto-moto ou Turbo. Mais Top Gear n’a rien à voir avec ça, laissez-moi vous expliquer.

Top Gear est une émission de divertissement d’une heure, passant le dimanche soir en prime time sur BBC2 et qui plaît aussi bien aux hommes qu’aux femmes (plus de 8 millions de téléspectateurs chaque semaine). Elle est présentée par Jeremy Clarkson (le plus ancien de l’équipe actuelle, amateur de voitures classiques), et depuis la nouvelle formule en 2002, Richard Hammond (le petit jeune de l’équipe qui aime les voitures récentes qui vont vite, voir la vidéo du crash plus bas) et James May (sans aucun sens de l’orientation (on le surnomme Captain Sense-of-direction), ne conduit pas vite (on le surnomme aussi Captain Slow) qui sont confortables et généralement moches !), mais ils ont une passion commune pour les voitures en tout genre et ont une verve qui fait plus penser à un trio comique qu’à une émission automobile.

Le Stig - le pilote masqué qui teste les voitures Durant cette heure au ton léger et à la vanne riche (les trois présentateurs se chambrent allègrement), il y a effectivement des essais de voitures (des petites, jusqu’au super cars type Ferrari, etc.) avec un test de vitesse sur circuit par un pilote professionel masqué (connu sous le nom du Stig, voir ci-contre), mais aussi, et c’est pour cela que j’en parle, des défis à la con.

Dans le genre : construire une voiture amphibie et tenter de rallier la côte française, traverser l’Arkansas avec des voitures tagués « la Country Music, c’est de la merde » ou « Hillary Présidente » (épisode qui fait peur à voir plus bas), tester la résistance de vieilles voitures (en faisant une course, remplies d’eau par exemple, voir plus bas), courses de lenteur en tracteurs,…

Il y a aussi une interview assez décalée d’une célébrité locale (comme des présentateurs d’autres émissions) ou internationale (comme les Rolling Stones, Hugh Grant ou Kristin Scott Thomas) suivi du fameux «une Star dans une voiture à prix raisonnable» : un tour de circuit chronométré dans une voiture coréenne pas très chère, où on est surpris de voir Jennifer Saunders (Absolutely Fabulous) arrivée seconde du classement, bien avant toutes la flopée de mâles testostéronés.

Il y a aussi parfois des émissions spéciales, comme une course vers le Pôle Nord — voiture contre traîneau —, ou traverser l’Afrique avec de veilles voiture qui ne sont pas 4×4 !

Voici pleins des morceaux choisis des émissions, c’est un peu long, mais ça vaut son pesant en cacahouète :

En parlant de petites urbaines…

On retrouve ici la voiture qui fait passer la Mini ou la Fiat 500 pour des mastodontes ! Surtout que Jeremy Clarkson, qui la teste, est loin d’être le plus petit de l’équipe.

Et si on jouait aux fléchettes avec une catapulte et des voitures !?

Le crash…

Ça aurait pu être tragique, mais dans cette longue séquence, on voit ce qui s’est passé en 2006 : Richard Hammond, le «petit jeune» de l’équipe, a eu un accident assez spectaculaire dans une «voiture» équipée d’un réacteur d’avion de chasse. Après quelques mois de convalescence, il est revenu dans le show pour parler de cette «aventure». Avec la promesse de ses collègues de ne jamais en reparler.

(Vraies) voitures téléguidées !

Au pays des Rednecks

Le fameux épisode qui fait peur. On y voit toute la connerie de certains américains. Au bout de 5 minutes, ça se complique grandement…

Londres d’Ouest en Est

Le défi était de savoir qu’elle était le meilleur moyen de transport pour parcourir Londres de la banlieue Ouest à celle de l’Est. James en 4×4, Richard en vélo, Jeremy en bateau sur la Tamise et le Stig en transport en commun. C’est long, mais le résultat est étonnant. C’est en trois parties.
1ère partie
2e partie
3e partie

Il y a plein d’autres vidéos sur Youtube et Dailymotion et certaines valent vraiment le coup.

» Top Gear sur le site de la BBC (en anglais)
» Les vidéos Top Gear sur Youtube (officielles par la BBC)

Eddie Izzard #2

Juste pour le plaisir, voici quelques vidéos d’Eddie Izzard (voir précédent billet) :

  • Un fan s’est amusé à faire un des sketches en Lego. C’est Dark Vador à la cantine de l’Étoile noire

  • Le français selon Eddie (pas de sous-titre, mais c’est à moitié en français !)

  • Pour ceux qui comprennent l’anglais, un comparatif entre deux langues différentes : l’anglais et l’américain ! Avec un petit tacle pour les Hollandais au passage…

  • Et la question qui tue : cake or death !? (complètement en Anglais aussi)
  • J’adore.

    Californication

    2007-…

    Saison 1, 12 épisodes ★★★★★
    Saison 2, 12 épisodes ☆☆☆☆
    Saison 3, 12 épisodes – pas vue

    J’aime le trash et le politiquement incorrect. J’admire l’auto-dérision et quand on parvient à avoir le recul nécessaire pour se moquer de soi-même. Mais j’apprécie encore plus les américains qui soulignent les travers et lacunes de leurs congénères. C’est pour cela que j’ai aimé Action. C’est pour cela que j’aime Californication.

    Le casting de Californication L’idée de base était de faire un Sex & The City, version masculine et à Los Angeles, plutôt qu’à New-York. On retrouve un David Duchovny (Mulder de X-Files) en écrivain ayant perdu sa plume, mais pas sa langue, sa fille et sa femme se sont barrées (cette dernière projetant de se marier avec un mec tout à fait détestable), il reste imbibé d’alcool et fumé de quelques autres stupéfiants et baise à tout va. On pourrait complètement le détester ; on va l’adorer.

    Duchovny est crédible et étonnant dans ce rôle, ça lui va comme un gant. Un vrai bonheur. Rien à voir avec l’agent un peu chiant du FBI chercheur d’extra-terrestres. On se prend à aimer ce raté qui, poussé par son agent, tient un blog pour Hell-A Magazine (notez le jeu de mots) sur les mœurs de ses congénères. Mais c’est loin d’être l’axe principal de la série !

    C’est trash, assez chaud (on voit tout type de seins : naturels, refaits, râtés,…), très corrosif, ultra second degré. Cette série est déjà culte avant même la fin de sa diffusion.

    À noter, la présence de Madeline Zima dans le rôle de l’ambigüe Mia. C’était la petite de la Nounou d’Enfer qui a bien grandi depuis… De partout.

    À regarder dès que la série passe en France (pas prévue pour le moment, mais sur un Canal Jimmy, ça le ferait).

    [édition du 28 février 2010] Je rétrograde cette série. Autant la première saison était excellente, autant ils auraient dû s’arrêter là. Depuis la série tourne en rond et tombe comme un soufflé raté. Dommage.

    » Californication sur Allociné
    » Californication sur Imdb

    Californication

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    En Cloque, mode d’emploi

    Knocked Up
    2007
    ★★★☆☆

    En Cloque, mode d’emploiJe ne m’attendais pas vraiment à du grand cinéma et je m’attendais plutôt à ce que ce film soit un mélange de American Pie et de films sentimentalo-gnangnan hollywoodiens. J’avais presque raison.

    En fait ce film est juste au dessus. Pas décevant et même agréablement surprenant. Je m’attendais à du scato, j’ai eu du trash. Je m’attendais à de la romance, j’ai eu du quotidien qui tient presque la route. Je m’attendais des acteurs médiocres, j’ai trouvé leur jeu plutôt crédible.

    My shit looked like a fuckin’ stuffed animal!

    Certe ça ne vaut pas un Mary à tout prix niveau humour et ça ne descend pas au niveau d’un navet de Meg Ryan pour la romance, mais ce film reste un bon divertissement qui peut faire peur à des jeunes femmes déjà «en cloque» !…

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    Marmite!

    Marmite!Dans la série «les trucs que m’a fait découvrir mon anglaise de girlfriend et que j’aime», il y a le Marmite. Sorte de pâte à tartiner anglaise, plus proche du bitume que du Nutella, le Marmite se distingue par son goût prononcé et salé (c’est en fait de l’extrait de levure fermenté). C’est une bonne source de vitamine B, sans graisse ni sucre ; on l’utilisait en période de guerre pour éviter le scorbut. Ça se tartine sur des toasts préalablement beurrées, de préférence au petit-déjeuner, mais pas que.

    Son goût est tellement particulier qu’il existe les pro et les anti-Marmite, mais pas d’entre deux. Ce clivage est tellement marqué que même la communication de la marque va dans ce sens, comme cette publicité qui date d’il y a quelques années.

    Même la communication du site internet de la marque est basée sur ce fossé (l’habillage change selon qu’on soit pro ou anti) et on peut participer à un forum assez animé. Si l’occasion se présente, goûtez : vous avez 50% de chance d’aimer !

    Eddie Izzard

    Que de meilleure chose que d’ouvrir une section sur les trucs que j’aime et dont personne n’en a rien à battre ? (Je m’en fous, ce n’est que pour moi à la base !).

    Pour inaugurer ce sujet, je vais parler d’humour. Bercé par les Nuls (surtout), les Inconnus (avant qu’ils ne s’épuisent sur Antenne 2) et les Monty Python, au bon goût de Tonyglandyl, d’explosions de foufounes, de Force jaune devant et marron derrière et de Ministère des marches stupides… J’ai toujours été sensible à l’humour sous toutes ses formes : noir, gras, vachard, subtil, etc. et même parfois, tout en même temps.

    Eddie Izzard - L’Homme le plus classe du MondeJe vais donc vous parler d’un comédien debout (stand-up comedian) originaire de l’autre côté de la Manche : Eddie Izzard.

    Eddie, c’est un peu la classe internationale. Pratiquement trilingue (anglais, français et allemand), il peut jouer des sketches en français devant un parterre de San-Franciscains éduqués. Il va même jusqu’à jouer un spectacle entièrement en français en France devant un public étonné par ce pitre travesti qui parle de ses premiers cours de français (comme le fera Gad Elmaleh quelques années plus tard avec ses cours d’anglais).

    — Le chat est sur la chaise. La souris est sous la table. Et le singe est sur la branche. Pas facile a replacer dans une conversation de tous les jours : en France, il fallait que je me ballade constamment avec un chat, une souris, un singe, une table et une chaise, près d’un bois.

    Eddie imitant un écureuil…Travesti ? Oui, Eddie, non content d’être drôle, se travestit pour ses one-man shows. Juste travesti, pas gay : il se considère lui-même comme une «lesbienne mâle» ! Mais même habillé comme une gonzesse, il a la classe ! Mais c’est parce que c’est un «travesti exécutif» (Cf. Dress To Kill en DVD).

    Ses spectacles sont du pur bonheur. Il mitraille tout, parodie tout et n’hésite pas à attaquer là où ça fait mal, mais toujours avec humour. Dans Glorious, il dézingue la Bible et ses failles (avec James Mason dans le rôle de Dieu et Sean Connery dans celui de Noé qui doit construire son arche : «Mais là, je bosse sur un hors-bord. C’est bien plus excitant !» ; dans Dress To Kill, il s’en prend à la colonisation et à la NRA (faut le faire face à un public d’Américain…). Ces deux shows, sont les préférés de ma douce qui me l’a fait découvrir (elle est anglaise, mais je vous en reparlerai…). Les DVD (disponibles sur les sites marchants) inclus les sous-titres français (voire canadiens parfois : «Bien plus thrillant !»).

    Son style. Le principe du «stand-up» est de ne pas diviser son show en sketch, mais d’en faire un grand tout. Du coup, pendant une à deux heures, il digresse sur divers sujets, en ouvrant des boîtes qu’il referme bien plus tard (quand il les referme), en faisant référence à des vannes précédentes et il a pour habitude de se perdre dans le flot de conneries qu’il raconte ! «So… yeah!»

    Les Disco Boys autour de Casanova Frankenstein

    Cinéma ! Comme Eddie est avant tout comédien, on le retrouve aussi au cinéma : Ocean’s 13, Ma Super-Ex, Blueberry, Mystery Men (un des mes films cultes, ci-contre), Velvet Goldmine ou encore Chapeau melon et bottes de cuir (le film (raté), pas la série). Il sera aussi à l’affiche de Across The Universe (une comédie musicale autour de la chanson des Beatles) et de Bee Movie (avec Jerry Seinfeld).

    The RichesThe Riches. Commençant à se faire une petite notoriété outre-Atlantique, il produit, écrit, joue et dirige la série The Riches dont la première saison a très bien été reçu par le public et la critique. Le ton de la série est bien plus grave que le répertoire habituel d’Eddie, mais l’humour reste présent. Il joue le rôle du père d’une famille d’arnaqueurs qui, suite à un différent avec sa belle-famille, doit fuir. Un concours de circonstance les fait usurper l’identité d’une famille nouvellement arrivée dans un quartier riche, mais prématurément morte dans un accident. On retrouve Minnie Driver dans le rôle de la mère. La première saison commencera en France cet automne sur Canal Jimmy, alors que la seconde commence bientôt aux États-Unis.

    J’espère vous avoir donné envie d’en découvrir un peu plus sur ce personnage aux milles visages et si vous avez envie de vous y mettre, je vous conseille vivement le DVD Glorious (sous-titres en français) qui me fait mourir de rire (surtout le passage des girafes méchantes).

    » Site officiel d’Eddie Izzard (partiellement français)

    » Eddie Izzard sur IMDB (complètement en anglais)