Non, je ne suis pas encore mort

Désolé pour ceux que ça réjouissait (tous les autres blogs de la Terre qui jalousent la désaffection de mes lecteurs !), mais je suis bel et bien vivant.

Sans doute qu’entre le boulot, les petits pépins de santé (je les ai planté, ça n’a rien donné), un déménagement (toujours pas à Londres pour ceux qui se le demandaient), je n’ai pas vraiment eu le temps de publier de billets. Même mes brouillons sont largement défraîchis.

Pour tout vous dire, je refuse de laisser tomber ce blog, même si l’entrain des premiers billets a disparu. Je ne sais pas pourquoi. Je n’étais pas un blogueur pionnier, je serais sans doute un survivant. Il faut dire que Twitter/Instagram et consorts ont bien foutue la merde sur la toile : les blogs sont sous respirateur artificiel, les forums à l’agonie, les fils RSS se délitent et seuls les réseaux sociaux ont le vent en poupe. Sauf que ces mêmes réseaux se nourrissent de blogs, sites et autres. Il arrivera bien un moment où il n’y aura plus de contenu neuf à mettre en lien, non ?


La création se fera sans doute ailleurs. Le web n’aura été qu’une passade qui aura rapproché les cultures et facilité les échanges pour mieux les isoler, qui aura permis une création nouvelle ou en tout cas de faire connaître ces choses à un plus grand nombre, mais pour encore moins de retour… La bulle internet va nous péter à la gueule et ce sera bien fait !

Je vous l’accorde, c’est une vision un peu pessimiste de la situation. Mais je suis dans une grande ambivalence : partagé entre mon envie de geekerie et de connectitude (ouais j’invente des mots, je suis comme ça aujourd’hui) et mon autre moi qui aimerait la sérénité et le retour à des choses plus «nature».

Il y a une quinzaine d’années, j’avais rencontré un ancien directeur artistique qui avait tout envoyé balader passé 40 ans et était revenu à une activité manuelle tellement il était rincé de cette vie. Je crois que j’en suis pas loin et la quarantaine approche (bientôt plus que 4 ans…). Vais-je moi aussi tout envoyer péter ? Suis-je le seul dans ce cas-là ou allons-nous assister à une génération post-internet ? Sorte de babacoolisme moderne ? Marre d’être connecté, marre du virtuel ; vouloir du vrai, du concret ?